Ma famille et moi venions d'arriver à notre nouvelle affectation au Moyen-Orient – un nouveau pays et une nouvelle culture. Je me sentais comme un petit enfant lorsque je regardais autour de moi en observant chaque détail pour savoir ce que l'on attendait de moi.
C'est probablement pour cette raison qu’au cours de ces premiers jours dans notre nouvelle maison, j'ai remarqué que la porte de notre voisin était grande ouverte chaque fois que je passais devant. Sans paraître trop curieux, je jetais des regards rapides. La pièce à l'entrée était toujours remplie de gens, beaucoup plus que ce que je m'attendais à voir dans une réunion de famille. Des chaises bordaient la pièce où les gens s'asseyaient tranquillement. Des portraits de ce qui ressemblait à des prêtres ou des évêques étaient accrochés aux murs. Je me suis demandé si la maison de notre voisin était en fait une église.
Le troisième jour, j'ai rassemblé mon courage pour demander à une autre voisine ce qui se passait. Elle m'a expliqué que le père de la famille qui vivait dans cette maison avait été un prêtre de haut rang dans leur église. Il venait de décéder et la famille et les amis venaient lui rendre hommage. Puis, sans même une pause, elle m'a demandé si je serais prêt à rendre visite à la famille endeuillée.
Rien que cette idée m'intimidait ! Je n'avais pas encore appris les normes sociales et je ne savais pas ce qui était acceptable. Je sais que le deuil est une expérience culturelle sensible et je savais aussi que je pouvais facilement offenser. Cependant, je ne pouvais pas dire non. Ma femme et mes deux garçons ont promis de me soutenir.
Nous devions avoir l'air un peu étranges en nous tenant tranquillement ensemble devant leur porte ouverte ; ils étaient surpris que des étrangers viennent leur témoigner du respect. Ils nous ont gracieusement accueillis et ont semblé apprécier notre tentative de prononcer quelques mots en arabe.
C'est alors que j'ai fait la connaissance de Tony, un homme profondément affligé par la perte de son père. Les larmes aux yeux, il nous a décrit son père comme son meilleur ami et conseiller. Il semblait avoir tant de choses sur le cœur que je lui ai proposé d’aller dîner pour poursuivre notre visite. C’est ainsi que tout a commencé.
Chaque fois que nous nous sommes rencontrés, Tony s'est ouvert de plus en plus en partageant combien il avait le cœur brisé par la perte de son père. Chaque rencontre nous a donné l'occasion de prier ensemble. Les prières ont conduit à une amitié spirituelle plus profonde. Tony a commencé à me poser des questions, telles que « Comment puis-je connaître la volonté de Dieu ? » « Comment puis-je entendre Sa voix ? » « Comment puis-je faire face à la douleur et à la souffrance ? » « Pourquoi êtes-vous différent des autres chrétiens que je connais ? »
J'ai demandé à Tony s'il souhaitait étudier la Bible ensemble, et il a accepté ! Actuellement, nous nous rencontrons une fois par semaine et nous découvrons la beauté du sabbat, comment Dieu est capable de nous sauver, et ce qui se passe quand nous mourons.
Tony a accompagné ma famille deux fois à l'église et a même amené un ami la deuxième fois. Il a commencé à observer le sabbat. Chaque vendredi soir, Tony se joint à nous pour le début de sabbat. Il grandit. Merci de le garder dans vos prières.
Alors que Tony et moi faisons ce voyage ensemble, je prends humblement conscience que j’apprends de Dieu peut-être autant que Tony. J'apprends que nous passons trop facilement devant les portes ouvertes. Nous sommes trop intimidés ou nous nous sentons inadéquats pour y entrer. J'ai aussi besoin de vos prières. Priez pour que je franchisse chaque porte que Dieu ouvre pour rencontrer ceux qui aspirent à trouver l'espoir en Lui.