Environ 900 délégués se sont réunis en République Dominicaine pour ce 7ème événement mondial
S’adressant aux 900 délégués et invités (environ) du 7ème Congrès Mondial de l’Association Internationale pour la Liberté Religieuse, Denton Lotz, un pasteur baptiste très connu et président de l’association IRLA, a résumé le but de ce congrès de 3 jours : « Nous sommes rassemblés ici, parce que nous croyons que la liberté religieuse est un droit fondamental de chaque être humain ! »
Ce point de vue, n’était malheureusement pas partagé partout dans le monde, et il était donc d’autant plus important que ce congrès ait lieu, a déclaré Lotz.
« Il nous incombe de travailler tous ensemble afin de pouvoir vivre dans l’harmonie et en parfait accord, » a déclaré Lotz à son auditoire composé de dirigeants chrétiens, musulmans, juifs et d’autres communautés. « Nous n’avons pas besoin de guerres de religion. »
Il était évident que la violence à l’encontre des croyants était un réel problème après avoir visionné une vidéo de présentation pour l’ouverture du congrès. On pouvait y voir des sentences de mort qui n’ont pas encore eu lieu, prononcées contre des chrétiens au Pakistan et en Iran. Ils étaient accusés d’avoir blasphémé. Il était également question des assassinats au Pakistan, d’officiels tels Salman Tasser, gouverneur de la province du Punjab et du ministre des minorités, Shahbaz Bhatti. Il était également fait mention de l’extrême répression religieuse qui régnait en Corée du Nord.
Même s’il semblerait que le thème du congrès « La Laïcité et la Liberté Religieuse : Conflit ou Partenariat » soit un sujet ne touchant pas les pays où les persécutions ont cours, Lotz était d’un avis différent.
« La plupart des gens dans le monde souffrent d’un manque de liberté religieuse. 70% de la population mondiale habite des pays où est présente la répression religieuse, » a-t-il déclaré.
S’adressant à un auditoire où étaient présents des adventistes du 7ème jour, des mennonites, des catholiques romains, des baptistes, des mormons, des scientologues entre autres, le secrétaire d’IRLA, John Graz, a fait remarquer que le congrès mondial était un événement à multiples facettes.
« Ce congrès traite de la question de la liberté religieuse, mais elle n’est pas un événement religieux, » a déclaré Graz. « Nous sommes ici, tous ensemble. Nous représentons diverses confessions, différentes religions et différentes églises, mais nous avons du respect les uns pour les autres. »
Autour de ce thème « La Laïcité et la Liberté Religieuse : Conflit ou Partenariat », les intervenants et les délégués tenteront de négocier les défis issus d’un monde de plus en plus hostile face à diverses formes d’expressions religieuses sur la place publique. Bien qu’en faveur d’une séparation entre l’Eglise et l’état, le président d’IRLA, Lotz, a lancé un appel pour que la religion s’abstienne de suivre le modèle d’une société laïque.
« Quand la religion se fait laïque, je crois alors que le plus grand défi qui se pose à la liberté religieuse est de savoir s’il faut laisser à la laïcité le soin de définir la croyance de la religion, » a déclaré Lotz aux délégués. « Quand nous permettons à notre foi de se laïciser afin de transcender le transcendant, elle perd de sa valeur, » a-t-il ajouté.
D’après Lotz, « La religion mourra si elle cesse de se focaliser sur Dieu pour se focaliser sur l’homme. La religion s’épanouit quand elle se focalise sur Dieu. »
Dans une déclaration qui a été lue aux délégués, le président du pays, Leonel Fernandez Reyna, a présenté ses souhaits de bienvenue les plus cordiales en République Dominicaine, « un pays de liberté. La République Dominicaine est un lieu de liberté pour les chrétiens, les musulmans, les juifs et pour les personnes de toutes autres confessions. »