L’aide continue d’ADRA aux réfugiés syriens, s’étend à une clinique pour femmes et une école

Middle East and North Africa Union Mission

L’aide continue d’ADRA aux réfugiés syriens, s’étend à une clinique pour femmes et une école

L’agence a aidé des centaines de famille à se loger et leur a procuré des vêtements pour l’hiver

ADRA a porté secours à des centaines de familles de réfugiés qui fuient les conflits en Syrie, mais elle accorde une attention toute particulière aux réfugiés qui ne figurent sur aucun registre, a déclaré un officiel de l’agence.

Dans le courant de l’année dernière, ADRA a apporté une aide financière à plus d’une centaine de familles afin de les aider à payer leur loyer dans les environs de la Jordanie, a déclaré Thierry Van Bignoot, directeur administratif des urgences.

L’agence  s’est également associée au gouvernement allemand afin de distribuer des vêtements pour l’hiver à quelques 3 500 familles  vivant dans le camp de réfugiés de Al Zaatari, dans le gouvernorat de Mafraq, en Jordanie.

Cela fait deux ans, que les réfugiés fuient la Syrie pour échapper à la guerre civile qui y sévit et qui a fait plus de 70 000 victimes, selon les Nations Unies. Plus de 1.5 millions de personnes ont fui pour trouver refuge pour la plupart, en Jordanie, au Liban et en Turquie.

Van Bignoot déclare qu’ADRA estime qu’il y a plus de réfugiés qu’on ne le croit, car beaucoup ne se sont pas enregistrés.

« Certaines personnes hésitent à donner leur nom, car elles craignent d’être l’objet de représailles, » a ajouté Van Bignoot.

L’année dernière, l’agence s’est associée à ADRA du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord et à l’Association Caritative Hachémite Jordanienne afin  d’offrir 100 dinars jordaniens (environ $140) chaque mois et cela pendant 3 mois, à des familles qui n’étaient pas enregistrées, afin de les aider à se loger. Beaucoup habitent chez des familles d’accueil pré-désignées, alors que d’autres ont trouvé des chambres dans des sous-sols ou ont trouvé de petits appartements.

ADRA a distribué des trousses d’hiver à des milliers de réfugiés syriens dans le camp de Za’atari, dans le gouvernorat de Mafraq, en Jordanie. On voit ici, des employés décharger des vivres, en Janvier dernier.
ADRA a distribué des trousses d’hiver à des milliers de réfugiés syriens dans le camp de Za’atari, dans le gouvernorat de Mafraq, en Jordanie. On voit ici, des employés décharger des vivres, en Janvier dernier.

Ces dons ont aidé des personnes telles Amara, qui a déclaré aux officiels d’ADRA qu’elle était venue en Jordanie, accompagnée de ses 5 enfants , alors que son mari était resté au pays avec sa nouvelle épouse. Grâce à ce don financier imprévu, elle a pu louer un appartement non meublé et non chauffé. Elle a ajouté qu’elle avait pu aussi acheter des médicaments pour son problème cardiaque.

Un autre bénéficiaire est Musa, qui est arrivé en Jordanie avec sa femme et ses six enfants. Leurs finances s’étaient épuisées après qu’ils aient vendus les derniers bijoux en or qui leur restaient.

ADRA a identifié d’autres besoins dans la région et met donc en place un projet afin d’offrir une assistance gynécologique et obstétrique aux femmes réfugiées syriennes de Bekaa Ouest, au Liban. A Beyrouth, l’agence met sur pied une école qui proposera des classes de demi-journée aux enfants réfugiés qui ne bénéficient d’aucune éducation. Un autre projet serait envisagé, notamment une clinique mobile dans la vallée du Jourdain, une région où très peu d’ONG sont impliquées.

« Il y a des besoins immenses, » a déclaré Van Bignoot.

Il a estimé que plus de 70% des réfugiés étaient des femmes et des enfants. Beaucoup d’hommes sont restés en Syrie, selon lui.