Le Rio Grande do Sul, au Brésil, subit de graves inondations ces dernières semaines, laissant de nombreuses communautés en état d'urgence. Dans ce scénario difficile, des histoires de courage et de solidarité émergent, telles que celle de Juarez et de son fils Dionatan, membres de l'Église adventiste, qui sont devenus des héros en sauvant des vies lors des inondations avec le bateau familial.
La solidarité en temps de crise
Tout a commencé lorsqu'un appel à l'aide est arrivé via une application de messagerie dans un groupe de l'église adventiste du quartier Integração à Novo Hamburgo, une municipalité de Rio Grande do Sul. Un couple de l'église avait besoin d'être secouru de leur maison inondée et Juarez n'a pas hésité à proposer son bateau pour aider. Cependant, à leur arrivée sur les lieux, ils ont réalisé que la situation était encore plus grave qu'ils ne l'imaginaient.
Juarez rapporte les situations difficiles dans lesquelles se trouvaient les gens lors des sauvetages. Il savait qu'il devait revenir immédiatement lorsqu'il récupérait des individus car d'autres personnes avaient également besoin d'aide. « Il y avait beaucoup de personnes engagées à aider, Dieu merci. Ce que les gens ont vécu là-bas est impressionnant. Des personnes ont été sauvées dans l'eau, entrain de nager parce qu'elles n'avaient nulle part où aller », rapporte-t-il.
Des sauvetages inlassables
Ce qui a commencé par le sauvetage d'un couple s'est rapidement transformé en un marathon de sauvetage, Juarez et Dionatan travaillant sans relâche pendant des heures. Ils ont navigué sur les eaux dangereuses, sauvant environ 100 personnes dans le quartier Integração et 200 personnes dans le quartier Santo Afonso, à Novo Hamburgo, faisant face aux conséquences adverses des fortes pluies.
Dionatan, le fils de Juarez, se souvient qu'ils ont secouru une personne en fauteuil roulant sur le toit. « Quand nous avons regardé sur le côté, il y avait les planches de bois idéales pour mettre la personne en sécurité. Mon père dit que lorsque Dieu dirige et montre la voie, les choses s'arrangent », dit-il avec conviction.
Cette apparente coïncidence est interprétée par Juarez comme une direction donnée de façon divine, les personnes et les ressources s'étant présentées de manière opportune lors des sauvetages. Même épuisés, ils ont persisté, animés par le sens du devoir et les promesses faites aux victimes.
Tout comme Dionatan, d'autres ont aidé pendant les sauvetages. « Certaines personnes secouraient du vendredi au dimanche. Ils disaient qu'ils étaient épuisés mais ils ne pouvaient pas s'arrêter, car chaque fois qu'ils revenaient et disaient que c'était la dernière fois qu'ils chercheraient des personnes, ils se souvenaient que ces personnes comptaient sur eux et qu'ils avaient promis de revenir », raconte Dionatan.
Des sauvetages de personnes et d'animaux
En naviguant, en plus de sauver des vies humaines, Juarez et Dionatan n'ont pas hésité non plus à secourir des animaux de compagnie, faisant preuve d'une compassion sans limites au milieu du chaos. Juarez se souvient que lors des sauvetages, ils ont trouvé plusieurs autres résidents demandant de l'aide car ils n'avaient nulle part où aller. Ces personnes suppliaient pour leur vie et pour celle de leurs animaux domestiques.
La confiance en Dieu
Juarez a rencontré des défis supplémentaires en plaçant neuf personnes sur un bateau conçu pour seulement cinq. La peur était palpable parmi les inexpérimentés, terrifiés par la situation. Ils ont trouvé des couples avec environ 24 chiens à bord durant les premières heures du matin, soulignant la diversité et la complexité de la circonstance.
Parmi les rapports, un schéma ressort, le cri désespéré à l'aide. C'était la réalité vécue heure après heure alors que les résidents attendaient de l'aide.
Pendant toute la période de sauvetage, le réservoir d'essence du bateau a tenu, rendant les sauvetages possibles jusqu'à l'aube. Ce n'est qu'à l'apparition du soleil qu'ils ont réalisé le manque de carburant. Habituellement, le bateau aurait dû être ravitaillé au moins trois fois pour continuer à naviguer toute la journée.
Pendant trois jours consécutifs, le père et le fils se sont consacrés aux travaux de sauvetage difficiles. Le lundi 6 mai, Juarez est retourné dans les zones inondées afin de trouver et sauver davantage de personnes isolées.
L'article original a été publié sur le site web en portugais de la Division sud-américaine.