Les dirigeants réagissent ; Ce vote de l’Union du Pacifique est similaire à celui pris par l’Union de Columbia
Cet après-midi, les hauts dirigeants de la Conférence Générale de l’Eglise du Septième Jour, ont réagi face au vote pris par l’Union du Pacifique quant à l’ordination sans distinction de genre, en déclarant que cette démarche constituait une sérieuse menace pour l’unité de l’Eglise mondiale et qu’elle anticipait l’étude en cours sur ce sujet spécifique.
Au cours d’une session spéciale ayant eu lieu cet après-midi, les électeurs de cette Union du Pacifique dont le siège se trouve en Californie, ont pris un vote, 79% pour et 21% contre, approuvant l’ordination sans distinction de genre. Actuellement, l’Eglise Adventiste ne pratique pas l’ordination des femmes.
Cette démarche de l’Union du Pacifique intervient trois semaines après qu’une autre union de la région mi- atlantique des Etats-Unis ait entreprise une démarche similaire. L’Union de Columbia dont le siège se trouve dans le Maryland a pris un vote le 29 Juillet dernier, recommandant à son comité exécutif l’ordination sans distinction de genre. A noter également que l’Union de l’Allemagne du Nord a pris un vote similaire en Avril dernier, mais les dirigeants de cette union ont plus tard, accepté de ne pas en faire une politique pour le moment, selon les officiels de l’Eglise.
Les officiers de la Conférence Générale ont déclaré que ces trois actions étaient contraires à la politique en cours. Les dirigeants ont lancé un appel à toutes les unités administratives afin qu’elles « évitent de prendre des décisions indépendante et unilatérales » et ont ajouté que le comité exécutif de l’Eglise mondiale va déterminer quelles sont les mesures à prendre au cours de sa prochaine rencontre en Octobre.
La réponse des officiers de la Conférence Générale dans son intégralité :
Une réponse face à l’action menée par l’Union du Pacifique durant sa rencontre avec ses électeurs, le dimanche 19 Août 2012.
Les 17 millions de membres que comporte l’Eglise Adventiste du Septième Jour sont unis par le Saint-Esprit à travers un engagement commun à Christ et aux vérités contenues dans sa parole, par une mission urgente ayant trait à la fin des temps et une organisation ecclésiale divinement inspirée. Une menace à l’égard d’une de ces composantes met en péril l’unité de l’Eglise. C’est pour cette raison que le corps dirigeant de l’Eglise Adventiste du Septième Jour enjoint l’Union du Pacifique à ne pas changer leur constitution et à demeurer en harmonie avec l’Eglise Mondiale. Cela représente un pas dans la bonne direction. Le corps dirigeant de la Conférence Générale est sérieusement préoccupé, cependant, par l’action entreprise par l’Union du Pacifique qui anticipe sur la décision collective de l’Eglise mondiale, au sujet de l’ordination. Des actions unilatérales s’avérant contraires aux décisions votées globalement par l’Eglise mettent sérieusement en péril l’unité de cette dernière.
L’Eglise mondiale reconnait le rôle vital joué par les femmes dans la vie, le ministère et le leadership de l’Eglise et encourage leur participation active. Vu que le comité administratif de la Conférence Générale a déjà voté et commencé l’étude la plus exhaustive de notre histoire sur le sujet de l’ordination, où il est également question de l’ordination des femmes, l’action de l’Union du Pacifique visant à autoriser « L’ordination au ministère sans distinction de genre », anticipe sur le processus qui a été voté pour que soit menée une étude sur la théologie et les pratiques de l’ordination et engage l’Union du Pacifique à prendre position avant que le processus étude-discussion ne soit complété. Cela démontre également un manque de confiance en l'intégrité du processus général voté par les administrateurs de la Conférence Générale et son personnel, les officiers de la division et les pasteurs et les membres laïcs en provenance de toutes les divisions qui servent au sein du comité exécutif de la Conférence Générale, comprenant également les 125 présidents d’unions qui représentent l’Eglise mondiale, en ce qui concerne notre façon de gérer les défis qui se présentent à nous.
De plus, l’action est contraire à la politique de travail actuel de la Conférence Générale et rejette la décision prise pendant les sessions de la conférence Générale en 1990 et 1995 respectivement au sujet des pratiques en matière d’ordination. L’action entreprise par l’Union du Pacifique représente une sérieuse menace pour l’unité de l’Eglise Adventiste du Septième Jour dans sa globalité, et donc, à sa prochaine rencontre qui est prévue pour Octobre 2012, comme cela a été indiqué dans un récent communiqué émis par les officiers de la Conférence Générale et les présidents des 13 divisions, le comité exécutif de la Conférence Générale va étudier attentivement la situation et déterminer les mesures devant être prises. Dans l’esprit de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ, les officiers de la Conférence Générale lancent un appel à toutes les entités, toutes les organisations, tous les individus, ce qui comprend l’Union du Pacifique, à éviter de prendre des décisions unilatérales et indépendantes et à éviter de mettre en application les décisions provenant de telles démarches.
C’’est notre prière que l’unicité dont il est question dans la magistrale prière d’intercession formulée par Jésus dans Jean 17, ainsi que celle expérimentée par les disciples dans Actes 2, sera manifeste au sein de son Eglise, aujourd’hui. Nous prions pour que le résultat de cette unicité se traduise par des vies transformées par sa grâce, des vies unies dans Son amour et rendues capables grâce à sa puissance de proclamer son dernier message dans toute sa richesse à une planète appelée à périr, afin de hâter le glorieux retour de notre Seigneur.
Ted N. C. Wilson, Président
Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour
G. T. Ng, Secrétaire
Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour
Robert E. Lemon, Trésorier
Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour