L’AIDLR ouvre une branche locale et obtient un subside du gouvernement afin d’aider à préserver cette liberté
Des milliers de personnes appartenant à diverses dénominations chrétiennes ont participé à une marche organisée par les adventistes, à travers la capitale de la Papouasie Nouvelle Guinée, vendredi, pour célébrer la liberté religieuse dont ils jouissent sur cette île du Pacifique Sud.
Cette marche était le point fort d’un symposium important sur la liberté religieuse, organisée par l’Association Internationale De la Liberté Religieuse, qui est affiliée à l’Eglise Adventiste et qui s’est tenue sur le campus de la Pacific Adventist University, auquel ont assisté des officiels gouvernementaux et des dirigeants de diverses dénominations religieuses.
Leigh Rice, le président de l’Eglise Adventiste en Papouasie Nouvelle Guinée, a déclaré que les adventistes qui participaient à cette marche ne cessaient de faire monter des « merci » pour cette liberté qu’ils ne prennent pas pour acquis.
« Nous sommes conscients que plusieurs de nos membres dans d’autres pays vivent sous une pression énorme, » a déclaré Rice, dans le cadre d’un rallye qui a fait suite à cette marche, dans Port Moresby. « N’est-il pas merveilleux de pouvoir jouir de cette liberté dont nous a gratifiée cette nation, et non seulement à nous mais aussi à de nombreux pratiquants religieux. »
Un important membre du clergé de l’Eglise Catholique Romaine, Victor Roche, a comparé la Papouasie Nouvelle Guinée à d’autres pays où règne la violence religieuse et illustré ses propos en mentionnant les 28 chrétiens, dont 8 adventistes, qui ont été tués par des extrémistes islamiques au Kenya, le mois dernier.
« Nous devons être reconnaissants, » a déclaré Roche, le secrétaire général de la Fédération des Evêques Catholiques en Papouasie Nouvelle Guinée, à la foule. « Dans ce pays, si vous voulez adorer le dimanche, vous le pouvez. Si vous voulez le faire le samedi, c’est possible. Si vous êtes musulmans, et que vous voulez adorer le vendredi, vous le pouvez. »
Il a demandé à la foule de prier pour que cette liberté puisse perdurer.
L’AIDLR entend jouer un rôle pour sécuriser cette liberté en ouvrant une branche locale. Le gouvernement de la Papouasie Nouvelle Guinée compte allouer une somme de 10 000 kina ($3900) à cette branche afin d’aider à son démarrage.
« Il est primordial d’étendre le mouvement de la liberté religieuse en Papouasie Nouvelle Guinée, » a déclaré Delilah Gore, la ministre de la communauté, de la jeunesse et de la religion, alors qu’elle annonçait le subside accordé par le gouvernement pendant le symposium religieux qui avait lieu jeudi. « Bien que le pays soit à prédominance chrétienne, nous avons des religions non-chrétiennes qui viennent s’implanter ici. Une nouvelle branche de l’AIDLR nous permettrait de gérer pacifiquement et durablement la diversité religieuse croissante. »
Cette branche sera coordonnée par Gibbs Selika, le président adjoint de la Cour Suprême qui est aussi un adventiste. Il a déclaré qu’il était tout disposé à apprendre des autres branches de l’AIDLR réparties dans le monde.
« Nous pouvons apprendre les uns des autres ainsi tous ensemble nous pourrons être fort, » a déclaré Sir Selika.
John Graz, le secrétaire général de l’AIDLR et le directeur de la liberté religieuse au QG de la dénomination, a déclaré que la promotion de la liberté religieuse à travers des branches nationales solides, était vitale pour réagir face à la croissance de l’extrémisme religieux violent et d’autres restrictions d’ordre religieux.
« Nous espérons que cette première branche dans le Pacifique Sud ne sera que la première de beaucoup d’autres dans cette région, » a déclaré Graz.
Bienvenido V. Tejano, l’ambassadeur des Philippines en Papouasie Nouvelle Guinée, s’est exprimé avec ferveur lors du rallye de vendredi, en ce qui concerne la progression de la liberté religieuse dans son propre pays, après que Graz ait milité pour la mise en place d’une branche locale de l’AIDLR. Les étudiants se voyaient interdire la possibilité de prendre part à des examens un autre jour que le samedi à une certaine époque, et la branche de l’AIDLR s’était fixé comme objectif de changer cela.
« Aujourd’hui, les étudiants ont l’opportunité de prendre part à des examens pendant un jour qui ne viole en rien leur conscience, » a déclaré Tejano. « D’un point de vue pratique, voilà toute la différence que peut amener la liberté religieuse. »