![La Foire de l'amour offre des services de santé, de massage, d'assistance pastorale et juridique, ainsi que des jeux pour les enfants. [Photo : fournie par la Division sud-américaine].](https://cdn.adventistcontent.org/images/5df200974469ba078555eb4c/a5b4bcf7495acef637fe017c31acc1d8b34bf401/1200x/xaL1678477294751.png)
300 personnes qui sont allées rendre visite à des membres de leur famille emprisonnés dans la prison nationale II de Vila Velha, dans le Grand Vitória, à Espírito Santo, au Brésil, ont bénéficié d’une initiative sociale de l'Église adventiste. La « Love Fair » [Foire de l’amour] a eu lieu le 5 mars 2023 dans la zone extérieure de l'unité carcérale, destinée au public masculin, proposant des services juridiques, pastoraux, esthétiques, sanitaires et éducatifs pour les enfants.
Organisée par le ministère des prisons de l’Association Espírito Santense Sud (ASES), le siège administratif de l'Église adventiste pour la région sud de l'Espírito Santo, et l'Institut social de la citoyenneté et de la santé (ISCS), il s'agit de la deuxième édition de la Foire de l'amour organisée dans la prison nationale. Les services se sont déroulés de 8 heures à 14 heures, les membres des familles arrivant pour la visite des détenus. L'équipe de bénévoles a invité les personnes qui ont été accueillies avec un petit-déjeuner.
« En discutant avec l'administration pénitentiaire, nous nous sommes rendu compte qu'il y avait un manque d'assistance pour les familles des détenus les jours de visite », explique le pasteur Romário Silva, à l'origine de l'initiative. « Beaucoup viennent de l'intérieur du pays ou d'autres États, arrivent fatigués, affamés et bouleversés. Il s'agit d'épouses, de mères avec leurs enfants et de membres de la famille qui, en attendant l'heure de la visite ou au moment de partir, n'ont reçu que peu de soins et d'attention. La foire a pour but d'apporter un peu de réconfort aux personnes qui vivent ce moment. »
Photos de la Foire de l'amour. [Photos : Division sud-américaine]
Un service d’amour
Sur les 300 personnes présentes ce dimanche, près de la moitié ont accepté de bénéficier d'un suivi pastoral ou de recevoir la visite de bénévoles adventistes par la suite. Parmi les services proposés à la Foire de l'amour, des massages relaxants, des tests de tension artérielle et de glycémie, le nettoyage des sourcils, des coupes de cheveux et l'entretien de la barbe, des manucures, des pédicures, des réponses à des questions posées par des avocats, des entretiens pastoraux, et des jeux avec les enfants des détenus, ont été proposés. Au total, 52 volontaires de l'ISCS ont participé à cette initiative, organisée par la responsable de l'équipe sociale de l'institut, Agnor Barbosa.
« Nous participons régulièrement à des actions sociales et à des foires sanitaires organisées par l'Église adventiste, mais celle-ci était très spéciale car nous servons un public qui a besoin d'attention », souligne Juliano Coutinho, président de l'ISCS. « Dans le cadre de cette initiative, nous avons pu faire venir un groupe d'avocats qui avaient accès à l'internet et qui ont pu donner des conseils aux gens sur place. Ce fut une matinée très spéciale, non seulement pour ceux qui ont reçu le service, mais aussi pour nous, les bénévoles.
V.R.* était l'une des participantes à la Foire de l’amour. Elle y est allée pour accompagner son mari lors de la visite de son fils. Elle explique qu'il lui arrive souvent de ne pas avoir un real (monnaie brésilienne) pour acheter de la nourriture, et que le petit-déjeuner a donc été une bénédiction.
« Je viens ici toutes les deux semaines pour accompagner mon conjoint, et souvent, je n'ai pas un [réal] pour acheter un en-cas pendant les deux heures que dure la visite. Cette foire a été une bénédiction, j'ai pris un en-cas, je me suis fait couper les cheveux, j'ai bavardé et on m’a serrée dans les bras – un vrai rafraîchissement pour l'âme », dit V.R.
Une autre participante, A.D.*, est venue avec ses deux enfants rendre visite à son mari. « Je n'ai vu cette foire qu'en partant, mais j'ai eu le temps de vérifier ma tension artérielle et mon taux de glucose, et tout allait bien, Dieu merci. J'espère que cette initiative sera toujours d'actualité, car l'attention que j'ai reçue pendant ces quelques minutes a été très importante. Nous sortons de là dévastés, et le fait que quelqu'un s'occupe de nous et nous écoute est réconfortant », souligne-t-elle.
*Seules leurs initiales sont utilisées pour préserver leur identité.
La version originale de cet article a été publiée en portugais sur le site d'information de la Division sud-américaine.