Maier quitte son poste de président, l’exécutif par intérim appelé à prendre le relai
Réagissant avec promptitude afin de mettre fin à des mois de turbulences internes et de stopper la perte du personnel ayant de l’expérience, le conseil d’administration d’ADRA s’est en ce jour, séparé du président de l’organisation et a formé un comité afin de trouver un remplaçant.
Le président sortant est Rudi Maier, qui était à la tête de la principale organisation humanitaire de l’Eglise Adventiste depuis Octobre 2010. Maier qui détient un doctorat en Gestion Internationale et qui a précédemment enseigné pendant une vingtaine d’années à l’Université adventiste d’Andrews, a été contacté par Geoffrey Mbwana, président du conseil d’administration d’ADRA et un des vice-présidents de la Conférence Générale, qui lui a conseillé dans une lettre datée du 06 Juin, de soumettre sa démission ; conseil qu’il a refusé de suivre. Maier a fait une demande et s’est vu accorder l’opportunité de s’adresser au conseil d’administration d’ADRA, et il était également présent pour une session de questions et de réponses. Par la suite, le conseil d’administration a voté massivement pour qu’il soit déchargé de ses responsabilités.
Le conseil a aussi soumis une demande à un administrateur senior de la Conférence Générale, qui est maintenant à la retraite, pour qu’il assume le poste de président de l’agence. Il n’a toujours pas donné son accord.
Un comité de recherche, composé de 7 individus, dont des membres du conseil d’administration d’ADRA, un employé d’ADRA International et un représentant du réseau d’ADRA, vont immédiatement s’atteler à la tâche afin de trouver un successeur permanent, le plus rapidement possible. Le comité a été mandaté pour effectuer des recherches à un niveau international, afin de recruter un nombre considérable de personnes qualifiées et susceptibles d’assumer ce poste, selon les termes de référence votés par le conseil.
« Nous avons eu une tendance sérieuse avec le leadership d’ADRA qui a nécessité l’intervention du conseil d’administration, » a déclaré Mbwana, un des vice-présidents de la Conférence Générale qui avec Ella S. Simmons, également vice-présidente de la Conférence Générale, essayaient de stabiliser la situation au sein de l’agence humanitaire. Une réduction surprise du personnel, initiée par Maier en Février 2011, qui a vu le licenciement de 16 employés des 88 existants, a occasionné des troubles et a incité 14 autres employés à soumettre leurs démissions ou à rechercher un autre emploi, durant les 16 derniers mois écoulés.
« C’est certes décevant de devoir effectuer des changements au niveau du leadership, au sein d’une organisation dynamique, » a ajouté Mbwana, faisant remarquer au passage que ce n’est pas la politique du conseil d’ADRA de discuter publiquement du départ forcé d’un employé. « Mais cela m’encourage, de constater à nouveau l’engagement total du conseil d’administration d’ADRA, qui continue à offrir un service avec diligence et excellence, sur une échelle internationale. Le conseil d’administration d’ADRA s’est donné pour consigne de garder unie son équipe d’employés professionnels et dévoués, qu’il a mis tant de temps à rassembler. »
Mbwana a ajouté « Il est évident qu’ADRA doit rester à l’écoute de ceux pour qui elle assure un service ; l’indigent, l’affamé, la veuve, l’orphelin. Comme l’affirme notre mot d’ordre, la mission de notre agence est d’essayer d’améliorer la qualité de vie de ceux qui sont dans le besoin. ADRA investit dans le potentiel de ces individus à travers des initiatives de développement communautaire, axées sur l’accès à la nourriture, le développement économique, les principes élémentaires de santé et l’éducation de base.
La décision de remplacer Maier et de mettre sur pied un comité de recherche afin d’identifier un nouveau dirigeant pour l’organisation, est intervenu après une réunion extraordinaire du conseil d’administration le dimanche, 24 Juin dernier. Le conseil d’administration de l’organisation est composé de 36 représentants venant de 14 pays différents et comprend des individus impliqués dans des organisations globales à buts non lucratifs et d’aides humanitaires.
Un rapport émanant d’une source médiatique indépendante a divulgué des informations au sujet des protestations de Maier quant à son remplacement imminent. Des inexactitudes de taille dans ce rapport, alléguant de rencontres entre le conseil d’administration et le personnel d’ADRA, ont ajouté à la confusion ambiante au sein de l’agence, durant ces 2 dernières semaines.
Le refus de Maier de soumettre sa démission a été l’élément déclencheur de la tenue de ce conseil d’administration impromptu. Le 14 Juin dernier, les employés d’ADRA ont été informés de sa tenue.
Fondée en 1984, ADRA International est venu remplacer le Seventh Day Adventist World Services (SAWS) et plusieurs autres organisations humanitaires sponsorisées par l’Eglise Adventiste. Elle est activement impliquée dans des projets sociaux de services et d’aide dans le monde entier, et elle a été remarquée pour son soutien dans le sillage du tremblement de terre à Haïti, en 2010 et le tsunami au Japon, en 2011.
Les revenus d’ADRA International pour l’année 2010, les derniers chiffres disponibles, ont démontré un total de $74.7 millions de recettes et des coûts de projets totalisant un montant de $55.4 millions. L’organisation a dépensé $8.7 millions pour le salaire et les bénéfices de ses employés et $5.4 millions additionnels pour ses programmes élaborés visant à récolter des fonds. Les bureaux d’ADRA International sont situés à Silver Spring, dans le Maryland et elle gère une fédération d’organisations spécifiques à certains pays, qui a pour but d’obtenir et d’administrer des dons des gouvernements et d’autres entités de par le monde. D’après les statistiques d’ADRA, plus de 6000 personnes sont engagées dans plus de 120 pays, à mettre sur pied des projets pour ADRA ou une de ses filiales.