La réintroduction de la loi des Eglises met de nouveau en péril le statut de certaines Eglises en Hongrie

Trans-European Division

La réintroduction de la loi des Eglises met de nouveau en péril le statut de certaines Eglises en Hongrie

Réapplication église adventiste pour la reconnaissance officielle est en cours; Aucun écart prévu, les défenseurs de la liberté religieuse disent

La saga en vue de s’assurer le statut officiel d’église en Hongrie, continue, malgré les nouvelles, que ceux qui prônent la liberté religieuse, avaient qualifiées d’encourageantes, vers la fin de l’année dernière, quand la cour constitutionnelle avait statuée contre cette Loi des Eglises, par ailleurs très controversée.

Avant le verdict de la cour, plus de 300 confessions de foi minoritaires, y compris l’Eglise adventiste du septième jour, courraient le risque de perdre leur statut officiel d’église en Hongrie, et ce à partir du 1er Janvier, et cela les auraient contraints à faire une nouvelle application  pour l’obtention de ce statut officiel.

Mais voilà,  qu’en début de cette nouvelle année, ces églises sont à nouveaux confrontés à une situation similaire.

La cour constitutionnelle avait statuée contre cette Loi des Eglises, simplement pour des raisons d’ordre technique, et donc le 30 Décembre dernier, la majorité du parti conservateur hongrois, a réintroduit aisément cette loi et a fait voter une loi qui est essentiellement la même, effective à partir du 1er Janvier, a déclaré Dwayne Leslie, le représentant législatif de l’Eglise adventiste à Washington D. C.

Le parlement hongrois affirme que cette loi est nécessaire afin de débusquer les sociétés ou les individus qui se cacheraient derrière le label d’église afin d’obtenir les droits et les privilèges qui s’y rattachent. De plus, la majorité gouvernementale maintient que cette loi n’empiète pas sur la liberté religieuse. Elle n’interdit pas l’adoration traditionnelle propre à une confession de foi quelconque, a écrit récemment Zoltan Kovacs, le ministre hongrois des Communications Gouvernementales, dans les colonnes d’un journal de Wall Street.

Kovacs a déclaré que cette loi énonce simplement le processus à suivre pour l’obtention officielle du statut d’église, « si elles peuvent démontrer qu’elles ont suffisamment de popularité. » Une des conditions requises est que l’église doit prouver qu’elle a plus d’une dizaine d’année d’existence historique dans le pays et qu’elle a plus de 1000 membres.

Le gouvernement hongrois s’efforce « d’expliquer à la communauté internationale qu’il n’est nullement question ici d’une atteinte aux droits de l’Homme, » a déclaré Ganoune Diop, le représentant de l’Eglise adventiste aux Nations-Unies.

« La situation en Hongrie est très complexe, et il y a plusieurs facteurs qui sont en jeu, à commencer par le facteur économique et ensuite le facteur judiciaire et législatif et enfin face à tous ces facteurs, le facteur religieux. Le gouvernement considère cette démarche  de désinscription des églises, comme une réponse, du moins en partie, aux différents défis auxquels doit faire face le pays, » a déclaré Diop.

Mais nombreux sont les membres de la communauté internationale de la liberté religieuse qui maintiennent que malgré les enjeux internes du pays, cette loi pose un défi excessif aux organisations religieuses légitimes.
« Maintenant, non seulement nous avons des paramètres à respecter pour démontrer que nous sommes une église, nous devons également obtenir deux tiers des votes du parlement afin d’être reconnu comme une religion officielle, et nous pensons que cela est problématique, » a déclaré Leslie.

Les analystes de la liberté religieuse ont déclaré que la nouvelle loi prévoit que les églises qui ont déjà fait une application pour l’obtention du statut officiel d’église, ne vont pas faire l’expérience d’une coupure dans leur reconnaissance officielle en tant que religion. Ils maintiendront leur reconnaissance initiale, tant que le parlement n’aura pas pris de décision au sujet de leur nouveau statut.

Les membres du parlement ont laissé entendre qu’ils auraient pris leur décision d’ici  la fin de février, ont déclaré les analystes. Les dirigeants de l’Eglise en Hongrie ont déclaré que d’après les communications échangées avec les membres du gouvernement, l’Eglise adventiste devrait retrouver son statut officiel d’église.

« Une amélioration positive de cette nouvelle loi est qu’il n’est pas interdit aux dénominations d’utiliser le terme église, même si elles ne sont pas reconnues en tant que telle par le parlement, » a déclaré Ocsai Tamas, président de l’Union en Hongrie. Les églises auxquelles le parlement hongrois n’accordera pas le statut d’église, auront à la place le statut d’association religieuse, a-t-il déclaré.

« Espérons que quelques églises, y compris l’Eglise adventiste, qui a œuvrée dans ce pays depuis plus d’un siècle, recevront une réponse positive le mois prochain, » a déclaré John Graz, président des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse de l’Eglise adventiste mondiale.

« Nous encourageons tous les croyants à prier pour la liberté religieuse en Hongrie, afin que notre église et d’autres puissent continuer à œuvrer pour le bien de la nation, comme par le passé. »

Les hauts dirigeants de l’Eglise adventiste en Hongrie et ceux de la Division transeuropéenne vont continuer à suivre de près l’évolution de la situation de concert avec la communauté globale de la liberté religieuse,  de la dénomination.