La première conférence européenne sur le thème de la santé donne lieu à un regain d’intérêt pour l’évangélisation à travers la s

La première conférence européenne sur le thème de la santé donne lieu à un regain d’intérêt pour l’évangélisation à travers la s

Les clubs de santé font office de pont au sein d’une Europe de l’Est sécularisée

Les experts médicaux adventistes et ceux qui militent en faveur de la santé veulent mieux comprendre et partager le ministère de la guérison, que l’Eglise est appelée à adopter, selon eux. Six cent de ces personnes se sont réunies à Prague, le mois dernier, au cours de la première conférence européenne sur la santé.

Des exposés et des ateliers de travail avaient pour but d’encourager les participants à considérer la guérison dans le contexte du monde biblique et de la philosophie adventiste en matière de santé.

Les organisateurs ont déclaré que cette conférence avait été organisée dans le but d’unir tous les responsables adventistes en matière de santé à travers toute l’Europe afin de promouvoir un message d’espoir et de guérison auprès de la population de la région qui devient de plus en plus sécularisée.

Dans son discours-programme, le Dr. Viriato Ferreira, directeur du département santé au sein de la Division Intereuropéenne, a exploré les souffrances émotionnelles et spirituelles qui accompagnent souvent les maladies d’ordre physique. Il a fait remarquer que bien que certaines personnes parviennent à éprouver un soulagement de leurs symptômes physiques, apparemment en réponse à leur prière, de telles intercessions s’avèrent être des exceptions plutôt que la règle établie, ce qui amène les autres à se demander si un manque de foi ou d’autres déficiences d’ordre spirituel, empêcherait Dieu d’agir en leur faveur.

« Nous avons besoin de guérir de la vie elle-même, pas seulement physiquement, mais aussi spirituellement et émotionnellement, » a déclaré le Dr. Ferreira aux délégués provenant de quelques 40 pays à travers l’Europe. Il les a encouragés à accepter les réalités compliquées et à reconnaître que « la souffrance peut faire partie de la guérison ».

Fruit d’un effort conjoint entre les trois départements de santé des trois divisions européennes, notamment la division Transeuropéenne, Intereuropéenne et Eurasienne, cette conférence européenne sur la santé avait pour but d’encourager le leadership local à s’engager dans l’évangélisation par le biais de la santé. D’ores et déjà, les dirigeants de la région constatent que l’évangélisation par le biais de la santé trouve un écho favorable auprès de leur communauté.

Bohomil Kern, directeur du département santé au sein de l’Union Tchèque/Slovène a décrit un système de club de santé qui a permis au fil des années de briser les barrières et de construire des relations au sein de la communauté à travers la République Tchèque et la Slovaquie. Mis à part les rencontres  dans les centres communautaires, les écoles, les bâtiments civiques et d’autres endroits neutres, le club offre son soutien aux résidents locaux qui désirent arrêter de fumer, apprendre à cuire plus sainement, réduire les risques de santé liés à l’obésité, traiter les dépendances ou recevoir des conseils se rapportant à la santé mentale.

Ce genre de ministère a remporté tellement de succès qu’il a été exporté vers d’autres pays d’Europe de l’Est, a déclaré Kern. Au sein de l’Union Tchèque/Slovène seulement, plus de 200 instructeurs répartis dans environ 90 clubs de santé font la promotion du style de vie adventiste.

A travers un partenariat conclu avec l’Université de Loma Linda qui se trouve aux Etats-Unis, dans l’état de Californie, les instructeurs des clubs de santé bénéficient chaque année de deux formations intensives sur la nutrition, la thérapie physique, les addictions, le counseling et d’autres spécialités.

Kern a déclaré qu’à ces clubs de santé vient s’ajouter des camps meetings d’une semaine au cours duquel les participants s’adonnent à des activités en extérieur et se rendent à des causeries sur la santé et le bien-être, aussi bien qu’à des programmes spirituels, en soirée. Beaucoup de nouveaux convertis de la région ont eu leur premier contact avec l’Eglise à travers ces efforts axés sur la santé, a ajouté Kern.

Au cours de la conférence, les délégués ont également abordé deux sujets qui peuvent souvent diviser les responsables de la santé. D’abord, où devrait se pratiquer ce ministère, et quelles caractéristiques devraient posséder les praticiens.

Les défenseurs des petits centres de santé qui se focalisent sur les remèdes naturels et qui mettent l’emphase sur l’importance de l’aspect spirituel pour obtenir la guérison physique, déclarent qu’ils ont du mal à s’imaginer que l’institutionnalisation des centres de santé puisse préserver cet environnement. D’autres disent que dans certains cas, les adventistes qui travaillent dans les centres de santé européens se sont vu interdire de partager leur croyance quand ils sont en compagnie d’autres personnes.

L’Europe ne compte que deux centres de santé adventiste, La Lignière en Suisse et l’Hôpital Walfriede en Allemagne.

Un autre sujet qui a provoqué des discussions était de savoir s’il fallait que les défenseurs adventistes de la santé pratique le véganisme et le végétarisme ou si la consommation de viande pure était permise.

Cette question devient dérangeante quand, selon certains délégués, la question du régime alimentaire devient un test par rapport à la foi. Un des responsables du département santé  s’est dit préoccupé par la façon dont les végétariens  de sa congrégation traitent de nouveaux convertis qui mangent de la viande, rappelant ainsi à tout le monde que les discussions théoriques deviendraient de vrais défis quand les délégués seraient chez eux.

L’Eglise Adventiste a mis l’emphase sur un mode de vie sain depuis sa fondation en 1860. Le ministère de la santé pratiqué par l’Eglise comprend un réseau global d’hôpitaux, de cliniques et de facultés médicales.