La mission – Premier objectif | Adventist News Network

Lors d’un événement spécial diffusé en direct au cours du week-end du 4 juillet, l’Église adventiste du septième jour a lancé son orientation stratégique pour 2020-2025. Le plan intitulé « Atteindre le monde : J’irai » [Reach the World: I Will Go] s'inscrit dans le mandat évangélique de Matthieu 28 qui appelle les disciples de Jésus à aller faire des disciples de toutes les nations. Il s’agit d’un outil destiné à aider l’Église à rester concentrée et efficace dans l’accomplissement de sa mission.

Le plan a été élaboré par le groupe de travail sur les plans futurs, présidé par l’ancien vice-président de la Conférence générale Michael Ryan, après consultation des divisions et approbation par le comité exécutif de la Conférence générale lors du Concile annuel en 2019.

L’initiative « J’irai » couvre de multiples aspects de la vie de l’Église et se décline en trois grandes catégories : Mission, Croissance spirituelle et Leadership. Sous ces catégories se trouvent divers objectifs que, par la puissance et le leadership du Saint-Esprit, l’Église espère atteindre.

Dans une série continue, Adventist News Network (ANN) examinera chacun de ces objectifs, ainsi que les indicateurs clés de performance (KPI) qui sont des indicateurs de progrès.

La mission : le premier objectif

Le premier objectif de la catégorie « Mission » est le suivant : « Raviver le concept de la mission mondiale et du sacrifice pour la mission comme mode de vie impliquant non seulement les pasteurs mais chaque membre d’église, jeune et vieux, dans la joie de témoigner pour le Christ et de faire des disciples. »

Le service missionnaire à l’étranger est une priorité de l’Église adventiste depuis le début des années 1860, lorsque les premiers missionnaires sont arrivés en Europe centrale à l’appel de croyants qui avaient voyagé en Amérique, ont découvert les messages des trois anges et sont rentrés chez eux pour partager la lumière qu’ils avaient reçue avec leurs amis et leurs voisins.

Depuis lors, le champ d’action de l’Église a touché toutes les parties du globe, depuis l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient jusqu’à l’Afrique, l’Amérique centrale et du Sud, et le Pacifique Sud. Le service missionnaire figure en bonne place parmi les principales facettes de la foi adventiste.

Cependant, comme pour beaucoup de choses, le sentiment d’urgence et de sacrifice pour les missions locales et étrangères s’est légèrement émoussé au fil des ans. Le soutien financier en est une indication. En 1930, par exemple, les membres partageaient jusqu’à 30 % de leurs revenus dans les offrandes missionnaires de l’École du sabbat. Ce pourcentage est tombé à un peu plus de 3 % en 2018[i]. Aujourd'hui, seuls 3,3 % des travailleurs chrétiens œuvrent en faveur des exclus. Le plan stratégique « Atteindre le monde : J’irai » espère raviver une partie de l’ancienne flamme pour les missions, où le service et le témoignage sont tout un style de vie.

La mission comme mode de vie

Gary Krause, directeur de la Mission adventiste pour l’Église mondiale, explique qu’il ne s’agit pas du nombre d’événements auxquels les gens participent. « Il ne s’agit pas tant de compter ‘J’ai fait tant de choses pour Jésus cette semaine’, mais plutôt de se demander ‘si ma vie est orientée vers la mission et si cela se reflète dans ce que je fais, dans la manière dont je m’engage avec mes voisins, et si j’essaie intentionnellement de mettre en pratique la méthode du Christ’ ». Vous n’avez peut-être pas le don spirituel pour prêcher ou enseigner, mais vous pouvez utiliser les talents que Dieu vous a donnés pour exercer un ministère d’une autre manière.

Il poursuit : « Si quelqu’un est doué pour l’hospitalité et qu’il accueille des étrangers dans la communauté, il participe à la mission. De la manière dont Jésus en parlait, si quelqu’un donne ne serait-ce qu’un verre d’eau à une personne dans le besoin, il participe à sa mission. Il y a tellement de façons différentes de s’engager... Nous [l’Église] ne vous dictons pas ce que vous avez à faire. Cela se passe entre vous, le Saint-Esprit et les dons que Dieu vous a donnés pour son service. »

Il existe souvent une idée fausse selon laquelle, pour témoigner ou être « missionnaire », il faut voyager à travers le monde ou tenir une campagne d’évangélisation. Cette idéologie est naturellement limitée.

« Nous devons reconstruire ce concept du ministère pour tous les croyants. Chaque croyant, dans sa sphère d’influence, est impliqué dans la mission », déclare Gary Krause. « Il ne s’agit pas de programmes et d’événements », insiste-il. « Il s’agit de style de vie. Lorsque je suis un homme ou une femme d’affaires, suis-je un chrétien ? Est-ce que j’utilise cette plateforme pour être ce que Dieu m’a appelé à être ? » explique Gary Krause. « La mission n’est pas quelque chose que j’ajoute à ce que je fais déjà, c’est ce que je suis. »

Cet objectif consiste vraiment à utiliser tous les aspects de la méthode du Christ pour atteindre les perdus, sans se concentrer sur un point ou un autre. La méthode du Christ était la suivante : « Il se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoignant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : ‘Suivez-moi.’ » (Le ministère de la guérison, p. 118). Vous ne pouvez pas vous contenter de vous mêler aux gens ou de leur demander de suivre Jésus. Chaque étape se construit sur une autre, pour aboutir finalement à la formation de disciples.

Indicateurs clés de réussite (KPI)

Le groupe de travail sur les plans futurs plusieurs objectifs cibles pour garder cet objectif à l’esprit et indiquer dans quelle mesure l’Église a réussi à atteindre son but. Ces KPI touchent tous les aspects de l’organisation de l’Église, depuis les départements de la Conférence générale jusqu’aux ministères des églises locales.

KPI 1.1

Augmentation du nombre de membres d’église participant à des initiatives d’évangélisation personnelle et publique, avec pour objectif une implication totale des membres (TMI).

KPI 1.2

Les missionnaires sur le terrain prennent la parole lors des camp-meeting importants et d’autres grands rassemblements de l’Église.

KPI 1.3

Chaque division organise des rallyes missionnaires annuels pour les membres d’église, avec la participation des administrateurs locaux ; des dirigeants de la Conférence générale (GC), des directeurs de départements et des directeurs associés de la GC, des dirigeants et des directeurs de départements d’autres divisions, et des travailleurs sur le terrain, à la fois de leur propre division et d’autres divisions.

KPI 1.4

Créer et mettre à disposition des livres de méditation matinale axés sur la mission et adaptés à l’âge, destinés à chaque niveau de l’enseignement élémentaire.

KPI 1.5

Les ministères de l’éducation, des enfants, de la santé, de la jeunesse et la Mission adventiste collaborent à la production de lectures sur la mission pour les enfants et les adolescents adventistes, disponibles en format imprimé, en braille, en livres audio et numériques, selon les besoins et les budgets.

KPI 1.6

Les magazines financés par la GC incluent, dans chaque numéro, au moins une histoire sur la fenêtre 10/40 ou les grandes zones urbaines.

KPI 1.7

Amélioration des taux de fidélisation des membres interrogés au niveau mondial.

Si toutes les entités de l’Église travaillent ensemble en concentrant leurs plans d’action et leur ministère sur un objectif spécifique, et en comptant sur l’aide et les conseils du Saint-Esprit, la réussite est possible !

Pour plus d’informations sur cet objectif, visitez le site du plan stratégique, IWillGo2020.org. Les membres peuvent y consulter diverses ressources, notamment une version PDF téléchargeable de la brochure Reach the World: I Will Go. Cette courte brochure donne un aperçu plus détaillé du cycle et du processus de planification pour l’Église mondiale, et présente chacun des objectifs et des indicateurs clés de performance du plan stratégique.

[i] https://documents.adventistarchives.org/Statistics/ASR/ASR2019A.pdf