Discussion d'église : Un doyen en dentaire innovant

Discussion d'église : Un doyen en dentaire innovant

C.J. Goodacre lauréat pour sa spiritualité et sa serviabilité

Précédemment cette année, l’université de Loma Linda a rejoint les institutions comme Harvard et l’université de New York lors d’une cérémonie de remise de prix pour les écoles dentaires.


Depuis 2000, les officiels de l’école travaillaient pour proposer des supports interactifs d’apprentissage. Ces aides sont désormais utilisées dans les écoles dentaires de tout le pays. L’Association de l’Enseignement Dentaire Américain a décerné au doyen de l’Ecole de Médecine Dentaire de l’Université de Loma Linda, Dr Charles Goodacre, un des huit prix inauguraux pour son innovation remarquable en tant qu’enseignant dentaire.


Depuis sa création en 1953, l’institution adventiste de Californie du Sud a conféré un diplôme à plus de 6000 dentistes. 100 % des étudiants actuellement inscrits sont impliqués dans le service en faveur de la communauté, cela fait partie de l’apprentissage du service demandé par l’école.


L’école dirige des cliniques dentaires missionnaires dans le monde entier. Les officiels de l’école espèrent que davantage de dentistes vont se porter volontaires pour servir, non seulement pour aider les gens mais pour réussir financièrement et témoigner de leur foi. Les dirigeants de l’école disent qu’ils apprécient le soutien de l’église adventiste et la reconnaissance de l’importance de la médecine dentaire dans la mission de l’Eglise et pour la santé de la communauté.


C. Goodacre, 61 ans, a notamment pour passe-temps la sculpture sur bois et les trains miniatures. Récemment, il a rencontré Adventist News Network, pour une interview depuis son bureau au cinquième étage qui donne sur le campus et la vallée de San Bernardino. A cette occasion, il a fait part de sa vision pour l’école. Il a dit combien cette école est différente des autres et quel rôle elle joue dans la mission de l’église adventiste mondiale.


Voilà quelques extraits de cette interview :

Adventist News Network : Félicitations pour le prix Gies. Pourquoi avez-vous reçu ce prix ?

Dr Charles Goodacre : Merci. Nous avons mis au point des aides électroniques à l’apprentissage d’un niveau plus élevé que dans les autres écoles. ... L’année dernière, nous avons reçu 11000 demandes de copies d’un de nos programmes DVD. Ce système est utilisé dans presque toutes les écoles en Amérique du Nord. Je pense que c’est un hommage à notre école de médecine dentaire.


ANN : Environ 70 % de vos étudiants choisissent comme projet de service à la communauté un voyage missionnaire à court terme à l’étranger. A quel point ces voyages missionnaires sont-ils importants pour les objectifs de l’école ?

C. Goodacre : Une des raisons majeures pour lesquelles nous sommes là, c’est pour aider les étudiants qui ont plus que des compétences techniques. Lorsque nous parlons avec les étudiants à la rencontre des anciens élèves et que nous leur demandons quels sont les évènements qui ont le plus marqué leur vie lorsqu’ils étaient étudiants, ils répondent que c’était leur implication dans les activités internationales. Et comme nous faisons de grandes choses pour les personnes là où nous nous rendons, de grandes choses arrivent aux étudiants qui partent là-bas.


ANN : Pourquoi exigez-vous le cours « Spiritualité du professionnel de santé de l’Eglise ? »


C. Goodacre : Nous essayons de construire un continuum d’implication spirituelle et dans le cadre de la première année, nous commençons par renforcer les principes de santé adventistes. Nous avons un cours intitulé « dentiste chrétien au sein de la communauté » pour mettre l’emphase sur l’importance de l’implication des futurs dentistes. Nous espérons qu’ils vont continuer cette implication et cette activité lorsqu’ils vont partir. Bien-sûr, beaucoup le font. Un véritable professionnel est plus qu’un simple technicien.


ANN : Vos étudiants font des rotations dans la clinique dentaire et médicale de l’université, qui soigne des patients atteints du VIH ou du SIDA. Quels types de précautions un dentiste doit-il prendre lorsqu’il soigne un patient atteint du VIH ou du SIDA ?

C. Goodacre : Les précautions spéciales sont les précautions universelles employées pour tous les patients. Nous ne faisons pas de différence selon les patients que nous traitons.


ANN : Alors pourquoi avoir un équipement à part pour ces patients ?

C. Goodacre : Ils se sentent plus à l’aise lorsqu’ils sont dans un environnement où les gens sont à l’aise pour les soigner. Une fois qu’ils avouent qu’ils ont le VIH ou le SIDA, beaucoup de personnes invoquent facilement des raisons de ne pas pouvoir les soigner. Lorsque vous parlez à ces personnes, comme nous demandons à nos étudiants de le faire, vous découvrez ce que ça fait d’avoir le VIH et de chercher des soins, vous découvrez comment on vous soigne… Ce que vous apprenez est très intéressant.

ANN : Quels sont vos objectifs futurs ?

C. Goodacre : Le plus grand projet du moment, c’est de chercher à construire une nouvelle école. Nous avons épuisé notre infrastructure actuelle à tel point que nous n’avons pas de potentiel d’expansion. Nous allons passer par un processus de réduction qui signifie essayer d’affiner nos procédés pour les rendre aussi efficaces que possible. On ne devrait pas faire des projets pour utiliser l’espace avec les systèmes actuels, si certains de nos systèmes sont un peu défectueux. Comme dans toute organisation, nous avons quelques systèmes défectueux.


ANN : Qu’est-ce que cette école fait de bien ?

C. Goodacre : Nous apportons un enseignement de qualité à nos étudiants. Ici, ils acquièrent une expérience clinique extraordinaire dans un environnement spirituel. Ici, vous pouvez incorporer ouvertement à votre programme des valeurs spirituelles. Loma Linda et l’université de Creighton dans le Nebraska sont les deux seules écoles dentaires à proposer ce genre de service. J’ai enseigné pendant 23 ans à l’université Indiana, mais ils ne proposent pas cela sous forme de cours car c’était considéré comme inapproprié. Ici les choses sont différentes.


ANN : A quels défis l’école doit-elle faire face en ce moment ?

C. Goodacre : Aux ressources, sans aucun doute. Les personnes et les ressources financières sont les éléments qui mettent le plus à l’épreuve les entités.


ANN : Que feriez-vous avec davantage de moyens humains et financiers ?

C. Goodacre : Pour sûr, nous pourrions faire certainement beaucoup plus de choses positives pour la communauté et l’évangélisation, que ce que nous faisons actuellement. Nous avons entre 100000 et 120000 consultations par an à l’école dentaire. Beaucoup de personnes viennent ici parce que nous proposons des soins moins chers. Ils ne recevraient pas de soins sinon. L’année dernière, environ 9000 personnes ont reçu des soins gratuitement en dehors de l’école, 4000 personnes au niveau local et 5000 au niveau international.


ANN : Quelles sont les faiblesses de l’école ?


C. Goodacre : Nous avons des qualités fantastiques dans le domaine de la recherche, mais dans certains domaines seulement. Nous ne disposons pas d’un programme de recherche aussi large et étendu que certaines écoles. Le directeur de notre centre de recherche, Dr Yiming Li, est un des six dentistes de la Commission FDA à avoir approuvé les nouveaux produits de médecine dentaire. Il est leader mondial en biocompatibilité et en toxicologie. Dr Torabinejad est leader mondial en endodontie. C’est toujours difficile de trouver un corps enseignant qui accepte de travailler pour ce que nous pouvons le payer. C’est relativement modeste comparé à la pratique en cabinet et pour trouver des adventistes qualifiés?. Pour diriger cette école, nous avons besoin de plus de 500 personnes, en comptant les assistants à temps partiel.

ANN : En quoi diriez-vous que l’école dentaire s’inscrit bien dans la mission de l’église adventiste mondiale ?

C. Goodacre : Les soins dentaires ont permis à l’église adventiste d’offrir des services de soins médicaux dans des régions du monde où il n’y a aucune autre activité. Je pense que nous sommes présents dans certains endroits grâce à la médecine dentaire. Nous n’avons aucune idée de ce à quoi cela va nous mener dans l’avenir, pour les pays où l’église adventiste ne peut pas ouvertement avoir des activités. Le fait d’avoir accès à la médecine dentaire a été bénéfique financièrement pour de nombreuses régions du monde. L’école dirige 76 cliniques dentaires missionnaires et c’est pour l’Eglise que nous faisons cela. Beaucoup de personnes de notre corps enseignant voyagent pour essayer de garder ces cliniques ouvertes et dans la course.

ANN : Qu’est-ce qui est le plus important : se brosser les dents or utiliser du fil dentaire ?


C. Goodacre : Les deux sont importants. Mais si on ne fait qu’une seule chose, le brossage est préférable.