Des innovateurs se rencontrent pour 'réinventer' la louange et l'évangélisation

L'adventisme a besoin d'une 'culture de l'innovation', déclare un responsable de l'église adventiste

L'adventisme a besoin d'une 'culture de l'innovation', déclare un responsable de l'église adventiste

Raj Attiken veut des idées. Pour lui, les meilleures idées sont les idées les moins conventionnelles.


Le dirigeant de l’église adventiste de l’Ohio appelle à ‘une culture de l’innovation’ à l’intérieur de l’église qui encourage et applaudisse les manières efficaces et pertinentes de louer et de faire de l’évangélisation. R. Attiken s’inquiète du fait que si les membres deviennent « si égocentriques pour préserver la tradition et protéger la vérité », alors ils peuvent facilement « glisser de plus en plus vers l’inaction et le manque d’à-propos ».

R. Attiken  et l’église adventiste de l’Ohio dirigent Partners in Innovation (en français ‘partenaires pour l’innovation’). Ce groupe rassemble des individus et des organisations, notamment le Centre de Ressources de l’église adventiste nord-américaine qui apporte un soutien et des ressources aux innovateurs. La 4ème Convention Annuelle Nationale du groupe sur l’innovation se déroulait du 5 au 7 octobre à Dublin dans l’Ohio. On s’attendait à ce que cette rencontre attire les pasteurs, les administrateurs de l’église, les leaders laïcs, les éducateurs, les étudiants et les hommes et femmes d’affaires.


R. Attiken dit que les innovateurs « finissent souvent par quitter l’église adventiste parce qu’ils sentent qu’ils ne peuvent pas prendre de risques ». Lorsque l’église n’est pas un « lieu sûr pour prendre des risques pour Dieu », elle devient « inactive et stagnante » ajoute R. Attiken. Celui-ci espère que la convention va aider à changer. « Normalement, vous ne devriez pas sentir que vous avez besoin d’aller à l’extérieur de l’église pour essayer de faire quelque chose d’audacieux pour Dieu ».


La convention cible « les membres désireux d’avancer ». Ils représentent moins de 2,5 % de l’église selon R. Attiken, qui lui dit oui à la théorie de la Diffusion des Innovations. Avec des sous-groupes allant des « innovateurs » aux « traînards », les adeptes de cette théorie utilisent un modèle pour expliquer comment toute chose, du blue jeans à la démocratie, reçoit finalement l’approbation avec le temps.


« Nous ne nous attendons pas à être suivis par tous tout de suite, et c’est bien ainsi. Mais nous ne pouvons pas faire seulement ce que nous avons toujours fait ».


Voilà ce que les membres de l’église adventiste de Madison dans le Tennessee, église jusqu’alors étriquée, ont conclu en 2006 lorsqu’ils ont décidé de garder leurs portes ouvertes sept jours sur sept au lieu des quelques heures du samedi matin. Parmi d’autres projets, Ils ont commencé par apporter un soutien médical à la communauté de Madison, des cours d’anglais comme seconde langue, un programme ‘adoptez un grand-parent’ et des fêtes d’anniversaire pour les enfants adoptifs locaux,.


Madison fait partie des neufs finalistes qui rivalisent pour être l’Eglise Innovatrice de l’Année, prix décerné durant la convention par le Centre de Ressources de l’église adventiste (CRC).


Julie Vega, pasteur pour les ministères personnels à Madison, déclare : « Il semble que le service a quelque chose de contagieux. Notre église redécouvre la vérité comme quoi il vaut mieux donner que de recevoir ».


R. Attiken dit que c’est exactement l’objectif plus large que toute innovation doit servir.


« Nous devons nous rendre compte que nous ne vivons pas pour nous-mêmes. Nous devons nous tourner vers l’extérieur, regarder au-delà des murs de l’église, en direction de la communauté » dit-il.


R. Attiken ne fait pas pression en faveur d’une forme méconnaissable de l’adventisme, tout comme il ne souhaite pas se séparer des membres plus traditionnels. « L’adventisme est grand, fort et suffisamment dynamique. Nous ne sommes pas tous obligés d’être des innovateurs. Mais nous ne devrions pas pour autant étouffer nos innovateurs ».


Dave Gemmell, directeur adjoint de CRC, affirme : « Nous devons nous rappeler que toute idée traditionnelle a un jour été une innovation. Beaucoup d’églises font des choses qui ont très bien marché pendant des générations, mais qui ne fonctionnent tout simplement plus maintenant ».


R. Attiken dit que cela est dû en partie au changement de comportements envers la religion, notamment en Amérique du Nord. Il ajoute : « Nous avons senti que nous avions besoin de proposer un forum qui stimulerait une nouvelle réflexion sur les façons dont l’église peut se repositionner elle-même, se réinventer elle-même pour rester pertinente ».


Les intervenants principaux de la convention sont Robert Wuthnow, auteur et président du Département de Sociologie à l’université de Princeton, Leonard Sweet, E. Stanley Jones, professeur d’évangélisation à l’Ecole de Théologie de Drew, Kelly Monroe Kullberg, fondatrice et directrice développement de projets au Forum Veritas, James Tucker, professeur de psychologie éducative à l’université du Tennessee et Julius Nam, professeur adjoint de religion à l’Ecole de Religion de l’université de Loma Linda.


Pour en apprendre davantage ou pour s’inscrire à la Convention sur l’Innovation, cliquez sur sdapartnersininno vation.org.