La commission de nomination au travail. 60e session de la Conférence générale des églises adventistes du 7e jour, San Antonio, Texas. Crédit photo : Dave Sherwin/Adventist Review
St. Louis, Missouri | Maryellen Hacko, ANN

Décider qui seront les prochains dirigeants de l'Église adventiste du septième jour est un processus qui se déroule tous les cinq ans lors de la session de la Conférence générale (GC). Le maintien de la transparence et le respect de la procédure sont essentiels pour garantir l’objectivité des décisions et le respect des besoins et des intérêts de l'Église mondiale et de ses membres. Comme la nomination des dirigeants intéresse la plupart des adventistes, il est important que ce processus soit compris.

 

La session de la Conférence générale est essentiellement une réunion administrative au cours de laquelle des décisions importantes sont prises concernant l'avenir de l'Église adventiste. Alors que les délégués ont la responsabilité de voter les recommandations des réunions précédentes du comité exécutif, la commission de nomination est responsable de la nomination des dirigeants de l'Église, tels que le président, les présidents de division et les directeurs des départements et ministères de la GC. Comment la commission de nomination est-elle formée et comment fonctionne-t-elle ?

 

1. COMMENT LES MEMBRES DE LA COMMISSION DE NOMINATION SONT-ILS SÉLECTIONNÉS ?

Pour comprendre comment la commission de nomination est formée, il est important de comprendre ce que sont les délégués et comment ils sont sélectionnés. Vous pouvez lire notre article ici pour plus d'informations sur ce processus.

Comme le processus électoral commence par la désignation des candidats, la commission de nomination est formée le premier jour de la session. Les délégués se répartissent dans leurs propres divisions (appelées « caucus ») où ils choisissent chacun une proportion de leur délégation qui fera partie de la commission de nomination.

Alors que chaque division choisit 10 % de ses délégués réguliers, la Conférence générale choisit 8 % de ses délégués généraux (ceux qui sont employés par la CG ou ses institutions) pour former cette commission. Cette année, selon les calculs énoncés dans les Statuts et règlements de l'Église, la commission de nomination comptera 268 personnes.

2. QUI PEUT FAIRE PARTIE DE LA COMMISSION DE NOMINATION ?

Il n'y a que deux conditions pour qu'un délégué soit autorisé à rejoindre la commission de nomination. Premièrement, il doit être un délégué accrédité et présent. Deuxièmement, il ne doit pas occuper un poste soumis à élection. Cela signifie que les présidents de la GC et des divisions, les secrétaires, les trésoriers, les vérificateurs et les directeurs de département ne peuvent pas se joindre à la commission de nomination.

 

« Techniquement, il n'y a que deux catégories de délégués généraux qui peuvent faire partie de la commission de nomination. La première est celle qui siège au comité exécutif de la GC. La seconde est constituée des 20 membres du personnel de la GC qui sont nommés délégués généraux », explique Hensley Moorooven, secrétaire adjoint de la GC. « Les autres seront des délégués réguliers. »

 

3. QUAND LA COMMISSION DE NOMINATION COMMENCE-T-ELLE SON TRAVAIL ?

Une fois les 268 membres sélectionnés, la commission de nomination sera dirigée vers une salle privée où elle choisira ses propres dirigeants, en commençant par un président. Une fois le président choisi, il dirigera la sélection aux trois autres postes : vice-président, secrétaire et secrétaire adjoint. Une fois toutes les sélections terminées et les membres informés de leurs responsabilités, le groupe débutera la nomination des dirigeants de l'Église.

 

« Pour la session de la GC de 2022, la commission de nomination doit élire des personnes à 113 postes », explique le secrétaire adjoint.

 

Cette année, puisque la session de la GC ne dure que six jours au lieu des dix jours habituels, la commission de nomination fera des heures supplémentaires pour s'assurer que toutes les nominations importantes seront faites avant la fin de la semaine.

 

« Nous espérons que la commission de nomination sera élue lundi vers 11 heures », poursuit-il. « Une fois qu'elle aura été votée, nous écouterons le rapport du président de 11h30 à 12h30, nous irons déjeuner, nous reviendrons et nous accueillerons une nouvelle communauté d’unions, puis la commission commencera son travail vers 14h45, si Dieu le veut. »

 

4. COMMENT FONCTIONNE LA COMMISSION DE NOMINATIONS ?

En raison de l'importance et de l'ampleur de sa tâche, la commission de nomination fonctionne indépendamment des autres délégués de la session.

 

« Ils travaillent tard, mangent séparément des autres, ont leur propre chambre », explique Hensley Moorooven. « Mais ils sont également membres de la session générale. Lorsqu'une recommandation est faite à l'assemblée, ils arrêtent leur travail et votent cette recommandation, en plus de leurs responsabilités dans la commission de nomination. »

 

Cette année, en raison de la nature hybride de la session, des écrans seront installés dans la salle de la commission de nomination pour diffuser ce qui se passe dans l'assemblée. Au lieu de devoir quitter leur salle pour se rendre dans le hall principal et voter, les membres de la commission de nomination pourront voter à distance.

 

« Ils pourront rester là où ils sont et tout voir sur les écrans. Ils pourront voter par voie électronique pendant qu'ils participent à la commission de nomination car ils disposent d'un temps limité cette année », explique Hensley Moorooven.

 

5. QUE SE PASSE-T-IL LORSQU'UN DIRIGEANT EST ÉLU ?

Le premier poste examiné par la commission de nomination est celui du président de la Conférence générale. Une fois élu, le président recommande d’autres dirigeants à la commission de nomination pour le reste du processus électoral. Après le président, la commission choisit le secrétaire et le trésorier de la GC, puis les dirigeants, et enfin les autres postes.

 

Lorsque la commission vote un nom, un dirigeant informe le candidat potentiel. Si un dirigeant en poste n'est pas réélu, ils l'informeront d'abord avant d'informer la personne qui prendra sa place.

 

Une fois que le candidat a été averti, les dirigeants se rendent dans la salle principale où se tient la réunion administrative et interrompent les discussions pour annoncer la nomination. Cela s'appelle également un « rapport ». Il est rare que les délégués rejettent un rapport, mais si un délégué a des inquiétudes, il est invité à en faire part à la commission de nomination en tant qu'invité. Une fois ces préoccupations exprimées, le délégué est congédié et la commission décide de maintenir la nomination ou de reconsidérer sa décision.

 

6. QUELS SONT LES DÉFIS DE LA COMMISSION DE NOMINATIONS ?

La commission de nominations étant composée de délégués des 13 divisions mondiales, ses membres parleront tous des langues différentes. Cette année, des traducteurs seront présents dans la salle de la commission de nomination pour traduire de l’anglais au français, espagnol et russe.

Le système est déjà complexe, pourtant une complication supplémentaire s’ajoute cette année : plus de 600 délégués assisteront à la session à distance.

« Pour certaines divisions, comme la Division du sud de l’Asie (SUD), 60 % de leurs délégués seront présents en ligne. Il n'est donc pas possible que leur quota de délégués qui feront partie de la commission de nominations puisse être atteint sur place », explique Hensley Moorooven.

 

Le fait que les membres de la commission de nomination participent en ligne ajoute également une autre couche de complexité en matière de confidentialité et de vie privée.

 

« C'est pourquoi il sera demandé à chacun d'eux de signer un accord de non-divulgation », explique le secrétaire adjoint. « Si l'un d'entre eux n'est pas en mesure de garder le secret sur les nominations et le révèle à l'avance, il sera retiré de la commission et nous voterons le nom d’un remplaçant. »

 

7. COMMENT S'ASSURER QUE DIEU DIRIGE LA NOMINATION DES DIRIGEANTS ?

Avant que la commission de nomination ne se réunisse chaque jour de la session de la CG, ses membres partagent une prière et une pensée à méditer ensemble, et demandent à Dieu de diriger les décisions qui sont prises.

 

En outre, Hensley Moorooven explique que, depuis quatre mois, les organisateurs de la session de la GC se réunissent avec le comité exécutif de la Conférence générale et prient ensemble, en demandant spécifiquement au Saint-Esprit de les baptiser. Il y a également eu 40 jours de prière avant la session, au cours desquels les membres du monde entier ont prié ensemble pour l'avenir de l'Église adventiste.

 

« Je suis très impliqué dans toute la logistique et la préparation », déclare Hensley Moorooven. « Il y a beaucoup à faire. Mais j'ai toujours été inspiré par l'histoire de Noé. Dieu dit à Noé de construire l'arche. C'est notre travail de bien le faire. En revanche aucun être humain n’a le moyen de faire entrer les animaux dans l'arche deux par deux. Nous devons compter sur Dieu qui fera sa part. »

 

« Nous voulons que le Saint-Esprit soit impliqué, car il y a des choses que nous pouvons faire, et il y a aussi des choses que nous ne pouvons pas faire. Nous devons compter sur le Seigneur », ajoute-t-il.

 

Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la session, vous pouvez lire ici notre article sur la sélection des délégués qui voteront.

 

Si vous n'êtes pas délégué cette année mais que vous souhaitez tout de même assister à la session, en personne ou en ligne, vous êtes le bienvenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur gcsession.org/.

arrow-bracket-rightCommentairescontact