Au Venezuela, la fanfare créée par un pasteur adventiste du septième jour expérimenté et son épouse a fêté ses 12 ans de louange à Dieu et d'engagement des jeunes et des adultes dans une église locale et dans la communauté. La fanfare Sinai a été lancée en 2011 à Valles del Tuy, dans l'État de Miranda (au sud de Caracas, la capitale du Venezuela), par le pasteur Pedro Gil, aujourd'hui à la retraite, et son épouse Rut, la directrice musicale.
« Lorsque mon mari et moi étions proches de la retraite, nous avons visité Valles del Tuy et avons constaté qu'il était nécessaire d'encadrer les jeunes de la région, explique Rut. C'est ainsi qu'est née l'idée de créer un groupe de musique pour aider les jeunes à s'éloigner de la drogue et de la criminalité. »
Petit à petit, les Gils ont commencé à acheter des instruments de musique, notamment des tambours, des lyres, des xylophones et des cymbales, souvent en les payant à crédit. Ils ont fini par acquérir une cinquantaine d'instruments et de kits de réparation. En 2023, les Gils ont eu le plaisir d'annoncer que, pour la première fois, ils ont reçu quelques instruments en cadeau. Ils prévoient maintenant d'acheter des cuatros, un instrument vénézuélien similaire à l'ukulélé mais avec un caractère et un son distinctifs. Les Gils prévoient ainsi de s'essayer à d'autres styles musicaux pour élargir leur répertoire.
Une croissance régulière
Rut a raconté comment, depuis ses humbles débuts avec un petit groupe de jeunes et d'adultes membres de l'église adventiste, le groupe s'est développé et compte aujourd'hui 26 jeunes participants issus de la communauté. Elle précise que les jeunes membres actuels ont été contactés pour la première fois grâce à l'initiative "Given Them Food" [Donnez-leur à manger] du pasteur Edgar Mongua et de son équipe de bénévoles.
« La fanfare a été une belle expérience musicale pour moi, mais ma plus grande réussite a été de travailler avec les enfants de la communauté, a déclaré Rut. Quand je vois leurs visages heureux, quand je leur donne un repas chaud, je remercie Dieu. »
De même, Rut a expliqué : « Chaque fois que nous mettons un instrument de musique entre leurs mains, nous leur enseignons un avenir de service tout en profitant des bénédictions de Dieu. »
L'orchestre est actuellement composé d'un directeur général, d'un directeur musical, d'un trésorier et d'un aumônier.
Un outil de sensibilisation et de mission
Au fil des ans, la fanfare de la marche du Sinaï a participé à divers programmes et événements dans plusieurs communautés de la région de Valles del Tuy, notamment Charallave, Santa Teresa, Ocumare, San Antonio, La Esperanza et Yare. Ses jeunes membres se sont produits lors d'événements publics d'évangélisation, de célébrations spéciales telles que la fête des mères et la fête des pères, et la Journée mondiale sans tabac, pour n'en citer que quelques-uns.
Rut a ajouté qu'en plus de participer à des événements religieux et communautaires dans la région, le groupe musical s'est produit à l'université San Andrés de Mérida, lors d'une série d'évangélisation à Barquisimeto et dans la capitale du pays. Grâce à l'approche missionnaire de l'initiative, six jeunes membres ont été baptisés en 2022.
« Notre projet actuel consiste à proposer des études bibliques aux 26 enfants de la communauté, a déclaré Rut, non seulement pour leur donner des cours de musique, mais aussi des cours de Bible et aussi pour les nourrir tous les samedis. »
Améliorer la vie des jeunes
Rency, un garçon autiste de 11 ans qui fait partie du groupe, a déclaré qu'il était heureux d'appartenir à cet ensemble musical. « Je suis très heureux. J'ai appris à jouer de la lyre, du xylophone et du tambour à différents rythmes », a-t-il déclaré.
Cependant, le plus important, selon Rency, est de « passer du temps avec ses amis, de se produire dans les communautés et d'aider à distribuer des repas à ceux qui sont dans le besoin. »
La sous-région Valles del Tuy fait partie de ce que l'on appelle la grande région de Caracas. Selon une étude réalisée en novembre 2022, au moins 50 % des 28 millions d'habitants du Venezuela vivent dans la pauvreté. Depuis 2014, plus de 7 millions d'habitants ont fui vers les pays voisins et au-delà. Cependant, depuis le début de la pandémie de COVID, environ 150 000 Vénézuéliens sont rentrés chez eux, souvent après avoir perdu leur emploi dans leur pays d'accueil.
L'Agence adventiste de développement et de secours (ADRA) au Venezuela, en Colombie, au Brésil et dans d'autres pays s'efforce de répondre aux besoins fondamentaux des résidents, des migrants et des réfugiés.
La version originale de cet article a été publiée sur le site de la Division interaméricaine.