Le sommet interreligieux du G20 de 2023 s'est déroulé à New Delhi et à Pune, en Inde, et a été l'épicentre des discussions mondiales, New Delhi mettant l'accent sur les éléments politiques et Pune sur les questions religieuses.
À Pune, l'ambiance était nettement spirituelle car des responsables religieux de divers horizons se sont retrouvés pour des dialogues interconfessionnels. Parmi les voix prônant la paix, la compréhension et l'unité, le Dr Edison Samraj, directeur de l'éducation pour la division d'Asie du Sud (SUD) des adventistes du septième jour, s'est distingué en prononçant le discours inaugural.
Le discours du Dr Samraj s'articulait autour du thème « Le pouvoir de la grâce ». Il a établi un lien profond entre la lettre « G » et le terme « grâce », soulignant le rôle central de la grâce dans la vie des gens. « Le facteur “G”, ou facteur de grâce, est la solidarité ou la transformation même de la race humaine. C'est l'élément essentiel qui provoque la métamorphose de l'esprit humain », a-t-il expliqué.
Lors d'une séance en petits groupes, Dr. Samraj a approfondi la question de l'évolution des cultures de 0 à 1. Il a établi des parallèles entre les différentes sociétés et cultures et la manière dont elles perçoivent l'unité et la division. Selon lui, il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais d'une introspection philosophique plus profonde sur les liens humains. Il a ajouté : « Notre monde est en 0. Nous devons élaborer une stratégie pour migrer vers le 1. Seul Jésus-Christ peut catalyser cette transition », renforçant son propos en citant Jean 17 où le Christ encourage ses disciples à s'unir, en écho à son unité avec le Père.
Le directeur érudit a poursuivi. En tant que pionnier dans la découverte mathématique du zéro, l'Inde a rapidement vu ce concept se transformer en un « 0 » social, impliquant la division et le vide. L'ancienne expression indienne vasudev kutumbakam, qui se traduit par « le monde est une seule famille », contraste toutefois fortement avec ce concept qui met l'accent sur l'unité et l'unicité.
Dr. Samraj a également fait allusion aux philosophies occidentales qui ont lutté avec l'idée du néant, comme l'ouvrage phare de Jean-Paul Sartre, L'être et le néant. Cependant, il a juxtaposé cette idée aux enseignements de Jésus-Christ, en déclarant : « L'homme de Galilée, Jésus-Christ, a affirmé : "Si vous m'avez vu, vous avez vu le Père". Le Christ est le pont, le nexus, qui peut nous unir au Père et les uns aux autres. »
Le discours de Dr. Samraj était plus qu'un simple traité philosophique ou théologique. Il s'agissait d'un appel à l'action, d'un plaidoyer sincère à l'intention de la communauté mondiale. Il a fermement affirmé que l'unité véritable reste insaisissable sans le facteur « G » : la grâce, comme il l'a définie de manière poignante. Il a souligné l'importance pour l'humanité de passer de 0 à 1, de la division à l'unité dans la grâce. Avec des voix comme celle de Dr. Samraj à la tête de l'Église, le message est clair : la grâce est le ciment qui unit l'humanité.
Cet article a été fourni par la Division d’Asie du Sud.