Les responsables de la jeunesse se sont engagés dorénavant à promouvoir la confiance et l’ouverture d’esprit
Les responsables de la Jeunesse Adventiste ont déclaré qu’une récente rencontre leur a permis de faire la lumière sur les relations qu’ils entretenaient avec les ministères de soutien, des relations qui durant des années, dans certains cas, ont été jalonnées de malentendus, si ce n’est d’une certaine tension.
Le Sommet de l’Unité Globale signale un changement majeur en ce qui concerne la communication entre le Ministère de la Jeunesse et les ministères de soutien, ont déclaré les responsables de la jeunesse. Bien qu’il y ait une différence en terme de méthodologie, divers ministères de l’Eglise et divers groupes de soutien partagent la même vision, les mêmes objectifs et les mêmes opportunités de service en faveur des jeunes, ont-ils déclaré.
« Cette rencontre a permis de rapprocher les vrais ministères de soutien, qui ont évoqués les différences d’ordre opérationnel et théologiques qui se sont glissées dans le système au cours des années, » a déclaré Gilbert Cangy, directeur de la Jeunesse Adventiste à l’échelle mondiale.
« Nous avons senti qu’il y avait suffisamment de bonne volonté et de terrain commun pour nous réunir afin d’en discuter, » a-t-il dit.
Des représentants du département de la jeunesse et des responsables des ministères de soutien ont promis de redéfinir leur mission commune et « d’identifier les sources de conflit qui dans certains endroits ont été cause de division et qui pourraient continuer à être dérangeants », selon un communiqué émis après le sommet.
Cette rencontre a eu lieu grâce à l’engagement de Cangy pour un travail fait dans un esprit de coopération plutôt que dans un esprit de compétition. A sa nomination en 2010, Cangy avait promis d’augmenter le dialogue entre les responsables des départements de jeunesse et les ministères de soutien. Les responsables des ministères de soutien les plus en vue accueillent cette démarche qui consiste à passer de la parole aux actes.
Amy Sheppard, vice-présidente générale de « Generation of Youth for Christ » dont le siège se trouve dans le Michigan, s’est dite encouragée de constater que les dirigeants d’église prennent des mesures pour impliquer les ministères de soutien.
Alors que la conversation continue, elle ajoute qu’elle espère qu’ultimement les dirigeants d’église « constateront qu’il est essentiel d’inclure, ceux qui sont à la base même de notre église, plus particulièrement les jeunes adultes, dans leur vision en ce qui concerne les stratégies et la mise en place de la mission pour l’Eglise Adventiste. »
Le sommet de l’Unité Globale s’est également penché sur les malentendus au niveau de la communication entre les ministères de soutien et les responsables de jeunesse des églises locales, a déclaré Sheppard.
« GYC s’est toujours efforcé d’être constamment et régulièrement en communication avec les responsables des églises locales quand ils organisent leur événement annuel, mais la perception que cette communication n’existe pas persiste malheureusement, » a-t-elle déclaré.
Angel Duo, président de « Adventist laymen’s Services and Industries » en Europe est du même avis. « Les vrais problèmes se situent au niveau des fédérations et des églises. C’est une question de confiance. Nous devons mieux nous connaître mutuellement et échanger des informations, » a-t-il déclaré.
Ty Gibson, co-directeur de « Light Bearers », un ministère engagé dans la production médiatique et les ressources et dont le siège se trouve dans l’Oregon, a déclaré qu’un dialogue continu favoriserait la transparence et la coopération.
« Notre ministère a connu ce même processus il y a quelques années et à présent nous avons une relation de travail positive avec les dirigeants d’église à tous les niveaux, » a ajouté Gibson, qui participait à ce sommet en tant que défenseur des travaux menés par les ministères de soutien auprès des jeunes.
La résolution qui a vu le jour à la suite de ce sommet n’impose aucun nouveau critère aux ministères de soutien ou au département de jeunesse ; au contraire, elle invite les deux parties à maintenir le dialogue et à traiter les différences avec candeur.
Un des points contentieux qui persiste, selon Cangy, est la perception que certains ministères de soutien sont des mouvements en marge qui véhiculent une théologie douteuse.
« Au sein de l’Eglise existe un large éventail de point de vue théologique, à commencer par les perfectionnistes sans péché qui s’accordent à dire que l’individu doit être sans péché avant le retour du Christ pour finir avec les ultras libéraux qui eux sont d’avis qu’il n’y a pas besoin d’obéissance et que nous n’avons aucun compte à rendre, » a déclaré Cangy. « La perception était celle-ci : les ministères de soutien prêchaient qu’un style de vie chrétien leur apporterait la salut, » a-t-il dit.
« Nos rencontres nous ont permis de découvrir que ce n’était pas ce qui était enseigné. Il est malheureux que certains groupes extrémistes aient eu tendance à envisager les ministères de soutien sous cet angle, » a-t-il ajouté.
Cangy a déclaré qu’il espérait que dorénavant, les départements de jeunesse traditionnels et les ministères de soutien en faveur des jeunes, pourraient travailler ensemble afin de traiter « les éléments extrémistes.»
Cangy envisage la tenue de tels sommets dans le monde entier, plus particulièrement, là où existent des tensions et où existent des gens de bonne volonté désireux de s’attaquer à ces problèmes de manière constructive.
Un de ces endroits dont il est question, est l’Europe, a déclaré Paul Tompkins, directeur de Jeunesse au niveau de la Division Transeuropéenne. Dans ce secteur les dirigeants doivent faire face à une sécularisation grandissante et les efforts d’évangélisation doivent être menés avec minutie, a-t-il ajouté. Cependant, les responsables de jeunesse restent optimistes.
Tompkins est d’avis qu’une approche commune en ce qui concerne le ministère auprès de la jeunesse, permettrait d’accomplir la mission de l’Eglise.
« Nous sommes trop petit pour accomplir tout seul la mission, » a-t-il ajouté.
--Cliquez ici pour voir une version pdf des résolutions de ce sommet.