Une équipe multidisciplinaire de chercheurs de l'université de l'Union du Pérou (Universidad Peruana Unión, UPeU), campus de Tarapoto, a développé un prototype à fort impact pour le secteur de l'aquaculture amazonienne. Il s'agit d'un dispositif intelligent qui vise à optimiser le processus de réversion sexuelle chez les alevins de tilapia, une technique clé pour produire cette espèce sans recourir à des méthodes invasives.
Ce projet, appelé Dispositif intelligent pour l'amélioration technique du processus de réversion sexuelle chez les alevins de tilapia basé sur la PCR (réaction en chaîne par polymérase) et les réseaux neuronaux convolutifs, propose une alternative innovante pour identifier le sexe des alevins avec plus de précision et de rapidité, sans avoir besoin de sacrifier des échantillons, comme c'est actuellement le cas avec les méthodes traditionnelles, et en utilisant des technologies plus efficaces et durables.
Une solution technologique innovante
Le tilapia est l'une des espèces les plus élevées au monde en raison de sa forte demande. Dans la région de San Martín au Pérou, sa production représente une part importante de l'économie locale. Cependant, la méthode traditionnelle pour déterminer le sexe des alevins, le stade initial de vie du poisson, implique l'abattage d'au moins 100 poissons par millier, et peut prendre deux à trois semaines pour être complétée. De plus, ce type de procédure, basé sur l'analyse de lames histologiques, est coûteux, lent et non durable.
Face à cette situation, l'équipe de chercheurs de l'École professionnelle d'ingénierie des systèmes de la faculté d'ingénierie et d'architecture de l'UPeU a développé un prototype basé sur deux technologies clés :
Réaction en chaîne par polymérase (PCR) : permet une identification précoce et précise du sexe des alevins en amplifiant des séquences d'ADN spécifiques.
Réseaux neuronaux convolutifs (CNN) : utilisent des algorithmes d'intelligence artificielle qui, grâce à la vision par ordinateur, reconnaissent les caractéristiques physiologiques des alevins à six semaines d'âge, rationalisant le processus sans les nuire.
Un projet durable

Selon Yngue Ramírez, titulaire d'un master en ingénierie et l'un des principaux chercheurs, « ce système évitera ces pertes car il permettra d'obtenir des résultats précis dès la sixième semaine de vie du poisson, en utilisant des caméras spécialisées et l'intelligence artificielle. De plus, le temps d'analyse sera considérablement optimisé car l'identification peut être complétée en seulement 45 secondes. »
Avec un taux d'achèvement de 60 %, ce dispositif innovant promet d'être disponible commercialement à l'échelle nationale une fois le processus de recherche et de validation terminé.
Une équipe de recherche

L'équipe travaille en partenariat avec le CITE Aquacole Ahuashiyacu, une institution basée à Tarapoto, au Pérou, qui fournit des services technologiques à la chaîne de production aquacole. L'équipe valide le prototype et répond aux besoins réels du secteur. Lors d'une visite technique au CITE, les chercheurs ont identifié des défis techniques liés au processus de sexage des alevins qui ne pouvaient être résolus que par l'innovation technologique.
L'article original a été publié sur le site d'actualités espagnol de la Division sud-américaine. Rejoignez WhatsApp ANN pour les dernières nouvelles adventistes.